Vous êtes nombreux à nous poser cette question légitime d’autant plus en cette période de crise et donc de doute. Yves MAZIN, gérant associé chez Version Patrimoine et Vice-Président de la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine; apporte des premiers éléments de réponse en fonction de la stratégie d’investissements que vous portez tout en intégrant votre profil d’investisseurs et votre vision à court ou long terme.
Madame, Monsieur,
Au 12 mars 2020, le marché actions françaises a cédé 32 % en moins de trois semaines, avec un véritable Krach en trois séances qui représentent les 2/3 de cette baisse. L’ensemble des places économiques connaissent la même contagion de la peur. L’ampleur de la baisse est comparable à celles qui ont suivies les attentats du 11 septembre 2001 ou la faillite de Lehman Brothers en 2008. Il est important de rappeler que le poids de la gestion passive dans les marchés amplifie ces mouvements. Face à cette panique ambiante, il est nécessaire de prendre du recul.
Alors que l’on pouvait anticiper une croissance modérée, avec une légère reprise conjoncturelle en ce début d’année, la pandémie du Coronavirus va entrainer un arrêt brutal de l’activité pour de nombreux secteurs économiques sur une période plus ou moins longue. En réponse à cette situation de crise aiguë, les États commencent à prendre des mesures exceptionnelles et immédiates à deux niveaux :
- Pour endiguer la pandémie : Fermeture des frontières, confinement, mobilisation des services de santé, protection des personnes vulnérables, ….
- Pour limiter l’impact économique : report des échéances fiscales, chômage partiel, et à plus long terme l’annonce de grands plans de relance, …
En parallèle, les Banques Centrales, à nouveau, interviennent de façon massive.
Il est aujourd’hui impossible d’établir des pronostics sur l’impact de ce choc sur l’économie comme sur les marchés…
Quel est l’impact sur vos placements suivis par notre cabinet ? La part investie sur des actifs non risqués vous a protégé d’une partie de ce décrochage brutal. Pour vos actifs investis sur des supports non garantis, certains gérants ont pu couper très vite leurs positions, atténuant ainsi l’impact de ce Krach. Certains actifs sont plus fortement touchés …. La gestion active des fonds que nous vous proposons permet aux gérants d’agir rapidement pour tenter de participer à tout mouvement de rebond, ….
L’horizon d’investissement redevient la seule boussole qu’il faut suivre, à l’instar des indices boursiers qui sont le baromètre de l’instant et ne sont pas le reflet de vos portefeuilles. En se concentrant sur cet horizon, les excès de volatilité, d’euphorie ou de pessimisme constituent des événements très relatifs. En matière d’investissement, les sentiments sont toujours de mauvais conseillers.
Toute notre équipe est mobilisée pour vous accompagner dans cette période de trouble. Soyez assurés de notre suivi au quotidien de l’évolution des marchés financiers. Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout complément d'information.
Yves MAZIN et Pierre LAURENT
D’ici quelques jours, comme chaque année depuis la création du cabinet, nous vous exposerons nos convictions et perspectives pour cette nouvelle année qui commence.
Préalablement, nous souhaitons revenir sur cette année 2018. Loin de nous l’idée de piloter le suivi de vos actifs en conduisant les yeux rivés dans le rétroviseur, mais le décalage entre les perspectives attendues début janvier 2018 et ce qui s’est passé nous impose de jeter un regard attentif sur ces derniers mois pour mieux anticiper le futur. Revenons sur ce contre-pied manifeste.
La plupart des grands marchés ont terminé dans le rouge : - 10,95 % pour le CAC 40 ; l’Allemagne est en berne avec - 18,26 % pour le DAX 30 ; les 500 plus grandes valeurs américaines ont perdu - 6,24 %, … Le mois de décembre a été le pire mois depuis 1931 pour ces valeurs américaines. Certaines baisses sont comparables à 2008, tous les marchés se sont re-corrélés dans la baisse.
Il est important de souligner que toutes les classes d’actifs ont été touchées : monétaire, obligataire, n’ont pas résisté à ce Blizzard qui a soufflé presque toute l’année. Ce constat est le même quel que soit l’angle d’analyse du marché : devises, zones géographiques, ou secteurs, presque toutes ces composantes ont vécu les mêmes turbulences. La diversification des actifs comme la répartition des risques, que nous recommandons, a été inopérante. Il a été quasi impossible aux gérants actifs de fonds patrimoniaux ou d’allocation de générer de la performance …
Une fois ce constat posé que faut-il en déduire ? Nous développerons plus précisément ces éléments dans notre lettre de conjoncture à venir. Mais indéniablement, le marché en 2018 s’est focalisé sur certains points qui ne représentent pas la réalité de la conjoncture économique, qui ne saurait être comparée avec celle de 2008.
Il est important alors de regarder au-delà des turbulences pour garder un cap clair. Si comme l’annonce un certain nombre d’acteurs, l’économie mondiale ne rentrera pas en récession, il faut alors garder la tête froide et conserver les positions actuelles qui corrigeront dans l’autre sens les excès de 2018. Gageons pour une fois que les performances de 2018 ne préjugeront pas de celles de 2019.
Flash marché
La brutale correction des marchés donne la part belle aux cassandres. En quelques heures, les marchés actions internationaux ont effacé les gains du mois de janvier, dans un mouvement que nous n’avions pas vu depuis très longtemps. Il est important de prendre de la hauteur pour ne pas céder à la panique. Les marchés actions ont connu une hausse régulière depuis plusieurs mois, sans aucune volatilité. Une correction est donc logique et même salutaire. La vraie nouvelle du jour est le mouvement de « retour vers la réalité » avec une chute de plus de 60 % du Bitcoin par rapport à son point haut.
Comme nous l’évoquions début janvier, le poids de la gestion passive amplifie de façon exagérée ces mouvements. Il faut savoir porter son regard par-dessus cette vague qui semble vouloir nous submerger. Les marchés viennent de trébucher sur l’annonce de bonnes nouvelles (hausse des salaires aux USA, rythme de croissance soutenu, …) car le spectre de l’inflation revient. Ce risque est identifié. N’oublions pas que les banques centrales restent à la manœuvre. Elles ont trop agi depuis 2008 pour nous lâcher au milieu du gué.
Nous maintenons notre scénario économique pour 2018. Beaucoup de gérants avaient anticipé ce risque de correction en protégeant leur portefeuille (part des liquidités renforcée, sensibilité négative sur les obligations, couverture sur les principaux indices, …).