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Catégorie : Lettre de conjoncture

Comme chaque année à cette période, vous trouverez ci-après un point sur la situation économique et sur vos placements.

1 - Une météo bien capricieuse …

Il y a à peine six mois, les marchés ont connu une violente correction, qui a effacé plusieurs mois de rendement. La crainte majeure était l’éventuelle adoption par les banques d’une politique monétaire moins accommodante, sous fonds de guerre commerciale, rythmée par les tweets incendiaires du Président TRUMP. Un semestre plus tard, les marchés ont rebondi tout aussi brutalement. Il est difficile de définir un cap clair pour la gestion de ses actifs, quand la boussole se comporte comme une girouette.

Quelle est la situation économique

Pour y voir, clair, il convient de déterminer les tendances de fonds, en faisant abstraction de cette météo changeante.

Une certitude : les banques centrales ont, sur les dernières années, été le driver des marchés. Leur politique monétaire a, assurément, permis de sortir l’économie de la violente crise économique de 2008. L’abaissement des taux directeurs que l’on pourrait résumer à l’ouverture en grand des vannes du crédit, a donné à l’ensemble des acteurs économiques un cadre favorable pour investir et relancer l’activité. Mais comme tout traitement, on ne peut occulter certains effets indésirables : spéculation, orthodoxie budgétaire, taux déconnectés de la réalité économique, bulle sur le crédit. Espérons que le remède ne soit pas pire que le mal, …

Pour autant, la croissance mondiale est résiliente, eu égard aux craintes de la fin d’année dernière. Elle se situe autour de de 3,3 %. Quant à la guerre commerciale, dont les rebondissements n’ont rien à envier aux meilleures séries de « Netflix », tout laisse à penser qu’elle pourrait durer. Il ne s’agit pas d’un mauvais épisode, mais plus d’un fil rouge dans les négociations commerciales entre États, qui laisse augurer que, régulièrement, les différents États vont utiliser la menace pour négocier. Les conséquences sont lourdes, ainsi nous pouvons noter que les indicateurs avancés, des deux « belligérants » actuels, ralentissent.

Ce contexte incertain a conduit, l’OCDE comme le FMI, à revoir à la baisse leur prévision de croissance pour 2020.

En synthèse, la croissance mondiale résiste et la situation économique des pays est plutôt bonne. En revanche, les tensions géopolitiques actuelles fragilisent cette tendance.

Comment investir ses capitaux dans ce contexte

Le ralentissement potentiel de la croissance mondiale, pousserait à investir sur des actifs obligataires, réputés moins risqués. Cependant, l’action des banques centrales, rend leur attrait très limité ; elle laisse aussi à penser que les taux vont rester durablement bas.

Les investisseurs se tournent vers des actifs plus rémunérateurs : les actions d’une part, dont la hausse récente, implique une sélection accrue, mais aussi des actifs non cotés, ou de l’immobilier de rapport, dont il est important de rappeler le caractère peu liquide.

On peut aisément imaginer que les marchés vont connaitre des périodes de volatilité plus fréquentes et brutales. Il nous semble pertinent de savoir en tirer profit.

A court terme, nous vous invitons à matérialiser les plus-values latentes enregistrées depuis le début de l’année. Il convient aussi de prendre des positions d’attente, pour pouvoir bénéficier de tous replis marqués du marché action.

Enfin, l’allocation globale de vos actifs doit être revisitée. Pour les détenteurs de contrats d’assurance vie, le fonds euros permettra de répondre au mieux à la sécurisation de vos actifs, conformément à votre profil d’investisseur. Pour la recherche de valorisation, seule une prise de risque maitrisée sera rémunératrice.

Nous avons sélectionné plusieurs fonds qui, par leur technique de gestion devraient mieux répondre à ce cycle plus volatile. Enfin, une gestion plus tactique, avec un suivi régulier, permettra d’optimiser la gestion de vos actifs.

2 – Focus sur la Loi PACTE

La loi PACTE devrait venir profondément modifier l’épargne retraite. Le gouvernement souhaite harmoniser et assouplir les dispositifs d’épargne retraite (PERCO, Article 83, Madelin et PERP). Pour cela, la loi PACTE prévoit de développer la portabilité des produits retraite. Un salarié qui change d’entreprise et qui détient un PERCO, pourra le transférer dans sa nouvelle entreprise sans en ouvrir un nouveau. Le transfert des encours d’un placement retraite vers un autre devrait également être assoupli.

Le second changement important concerne la sortie des produits retraites. Alors qu’aujourd’hui, la sortie ne se fait qu’en rentes viagères, sauf 20 % sur le PERP qui peut être débloqué en capital, le gouvernement voudrait rendre plus souple la sortie de ces placements.

Les contribuables devraient avoir la possibilité de récupérer tout ou partie de leur capital lors du départ en retraite. Nous attendons de connaître la fiscalité qui sera appliquée à cette sortie. Elle aura un fort impact sur l’attrait de ce dispositif.

Ces changements ont pour but d’inciter les épargnants à renforcer leur épargne retraite individuelle afin que chacun se constitue sa propre retraite. A ce jour, seulement 11,70 % des français ont recours à ces placements.

Une fois les éléments techniques connus, vous serez certainement sollicités pour modifier et adapter les placements détenus. Sachant que ces mesures impacteront surtout la phase de retraite, il nous semble important de se laisser un temps d’observation pour mieux comprendre la portée de ces changements. Nous serons à vos côtés pour analyser l’intérêt pour vous de ces nouvelles mesures.

En attendant, nous vous souhaitons un bon repos estival et restons à votre entière disposition pour commenter ensemble cette situation semestrielle.

Comme chaque année depuis la création du cabinet, nous vous exposons nos convictions et perspectives économiques pour cette nouvelle année qui commence.

2018 se clôture avec un sentiment de « gueule de bois ». En janvier 2018, si le retour de la volatilité était attendu, les perspectives économiques restaient bonnes, ce qui augurait d’une bonne année. Après l’été, les marchés sont partis à la baisse. Toutes les classes d’actifs ont été touchées : monétaire, obligataire, ou actions n’ont pas résisté à ce blizzard qui a soufflé sur les derniers mois de l’année. Devises, zones géographiques, ou secteurs, presque toutes les composantes du marché ont vécu les mêmes turbulences. Certaines baisses sont comparables à 2008, l’ensemble des marchés s’est « re-corrélé » dans la baisse. Même l’once d’or, valeur refuge s’il en est, n’a pas trouvé grâce aux yeux des investisseurs. La diversification des actifs comme la répartition des risques, que nous recommandons, a été inopérante. Il a été quasi impossible aux gérants actifs de fonds patrimoniaux ou d’allocation de générer de la performance …

Une fois ce bilan posé, il est important d’essayer d’analyser ce contre-pied manifeste, tant le décalage entre les perspectives, attendues début janvier 2018, et ce qui s’est passé est important. La question fondamentale est simple : « Sommes-nous rentrés dans un marché baissier ou s’agit-il d’une forte correction, comme nous en avons connue plusieurs ces dernières années ? ».

Revenons rapidement sur 2018. Des incertitudes ont vu le jour tout au long de l’année : guerre commerciale, remontée annoncée des taux par la Banque Centrale Américaine, situations politiques complexes à travers l’Europe, sans compter le jeu imprévisible de Donald TRUMP qui d’un simple tweet chamboule la donne. Ces évènements, quoi qu’anxiogènes sont « normaux », mais le rappel de tous ces risques ne peut à lui seul justifier ces contre-performances. Il semble que la peur principale soit la thématique du ralentissement économique conjuguée à un environnement où le stock de dettes est au plus haut historique.

Il est inévitable que le cycle de croissance de plus de 9 ans aux États-Unis va arriver à son terme ; alors certains prédissent une forte récession à venir.

La fin d’un marché haussier a généralement trois raisons principales : des actifs devenus trop chers comme en 1999, une peur panique comme en 2009 ou la fin de la croissance économique. C’est ce dernier point qui est pour nous la clé des mois à venir. De la résolution de la guerre commerciale « Sino Américaine » dépend l’évolution du commerce mondial et des marchés financiers. La complexité de cette crise repose sur des objectifs contradictoires. Toutes les parties ont un intérêt immédiat à une sortie de crise par le haut, pour la poursuite des échanges. Mais les vrais enjeux s’inscrivent à plusieurs décennies. La Chine est lancée comme une locomotive folle, qui pourrait faire perdre aux États-Unis ce leadership économique qu’elle entend conserver, quand bien même la partie semble déjà perdue.

Depuis le début de l’année 2019, les marchés se sont ressaisis, laissant entrevoir que la correction des derniers mois a sans doute été excessive. La chute des marchés semblait indiquer une entrée en récession imminente. Les données économiques actuelles invalident ce scénario. Ce rebond devrait perdurer encore quelques semaines. Les résultats attendus et la poursuite des négociations entre la Chine et les États-Unis conditionneront ce mouvement.

A plus long terme, une fois cette guerre commerciale résolue, nous pourrions assister à un ralentissement en douceur de l’économie américaine dans les années à venir, une continuité de la reprise européenne, conditionnée par un apaisement des tensions géopolitiques, reprise qui s’appuierait sur la dynamique des pays émergents, sous réserve que les tensions commerciales soient apaisées.

Paradoxalement, dans ce contexte global assez anxiogène, ce sont les actions qui ont un potentiel plus important car les taux vont rester globalement bas. La clé de la performance sur les mois à venir reposera sur la capacité du gérant de s’exposer au risque ou de couper sa position. De même, la liquidité des actifs sera fondamentale.

En d’autres termes, pour vos investissements qui s’inscrivent à plus de 5 ans, il faut garder le cap et faire abstraction des turbulences actuelles qui semblent valoriser la fin d’un monde qui n’est pas certain. Souvenons-nous des chutes de 2011 ou 2013. Il nous parait important de :

  • De conserver les investissements actions sur les pays européens (moins chers que les USA) et sur les pays émergents (dont les perspectives économiques restent fortes et la valorisation est basse),
  • Sélectionner les fonds dont le mode de gestion permet de passer rapidement d’une position action à une position liquide,
  • Limiter la part investie sur des actifs présentant un risque de liquidité en cas de retournement de tendance : certaines obligations privées, petites et moyenne valeurs, …

Pour ceux dont l’investissement a un horizon de placement inferieur à 5 ans, afin de ne pas subir cette volatilité, nous vous proposerons de :

  • Réduire la part risquée au profit d’actifs sécurisés.

Le corolaire sera un rendement de vos actifs faibles.

A l’heure des bilans, comme trop souvent, les fonds qui n’ont pas performé en 2018 sont jetés aux oubliettes au profit des rares fonds qui ont performé en 2018. Les chevaux de la course d’avant, ne seront pas les gagnants de la course à venir. Les fonds dits flexibles ou d’allocations n’ont clairement pas remplis leur rôle en 2018. Cela s’explique par un contre-pied majeur entre les perspectives et ce qui s’est passé d’une part, mais surtout pas une chute de toutes les classes d’actifs exceptionnelle empêchant de trouver un point de replis. Nous pensons que cette situation est exceptionnelle et que la gestion flexible reste pertinente dans un contexte de marché où il faudra être mobile et réactif. En revanche, nous retravaillons la sélection de ces fonds pour s’assurer que leur capacité de réaction est adaptée à ce nouvel environnement.

En synthèse, si comme l’annonce certain acteurs, l’économie mondiale ne rentrera pas en récession, il faut alors garder la tête froide et conserver les positions actuelles qui corrigeront dans l’autre sens les excès de 2018. Gageons pour une fois que les performances de 2018 ne préjugeront pas de celles de 2019.

Un tweet ne fait pas la tendance…

L’inventeur de Twitter, Jack DORSEY, doit se frotter les mains. La météo boursière depuis quelques mois a été rythmée par les tweets intempestifs du président Donald TRUMP. Les marchés ont renoué avec une plus forte volatilité. Dans ces périodes de turbulences, il est difficile de faire la part des choses entre les bruits de marchés, dont il faut savoir s’abstraire, d’un véritable changement de tendance. Comme à chaque fois, il est indispensable de prendre du recul et, les yeux rivés sur la boussole, de garder le cap, …

Le premier semestre 2018 s’achève sur une note neutre voir négative pour les différentes places européennes. La peur que traduit ces mouvements de marchés sont principalement dues à des problématiques politiques. La stratégie de Donald TRUMP fait craindre une guerre commerciale, sans précédent, entre les États Unis et le reste du Monde. La situation italienne est aussi au centre des inquiétudes et met en exergue les problèmes de gouvernance de l’Europe. Par ailleurs, certains risques économiques sont clairement identifiés, des prévisionnistes sont en train de revoir à la baisse leurs anticipations à court terme pour la zone Euro. Certains pays émergents ont souffert de la hausse du prix du pétrole, mais aussi des politiques moins accommodantes des banques centrales, qui font ressortir les problématiques de dettes de ces pays.

La peur n’étant pas le risque, il convient d’analyser ces éléments pour avancer avec discernement. Sur les années écoulées, les sources d’inquiétudes n’ont pas manquées : crise chinoise, variation des cours du pétrole, «Brexit», élections américaines ou instabilité politique en Europe. A chaque épisode, de façon épidermique, les marchés ont souvent sur réagi à ces bruits, sans que pour autant l’amélioration de la situation macroéconomique, qui doit être la boussole de toute investisseur, soit mise à mal.

Sur cette guerre commerciale annoncée, il est évident que le style Trump bouleverse les codes. Cette posture guerrière peut lui être bénéfique sur un plan politique intérieure, à quelque mois des élections de mi-mandat aux USA. Mais en réalité, l’Amérique à trop à perdre à se mettre le reste du monde à dos. Trop de protectionnisme annulerait les effets positifs de sa réforme fiscale ; pire, les industriels américains pourraient être les premières victimes de ces mesures. Nous prenons le pari que le discours va s’adoucir une fois que le sujet perdra de sa dimension politique. Au-delà de ces bruits, la croissance américaine reste forte, soutenue par une consommation domestique dynamique, des investissements importants et un commerce extérieur en amélioration. De plus, la FED devrait continuer tranquillement sa politique de normalisation monétaire. Les risques inflationnistes craints ne seraient pas fondés.

Si l’on tourne les yeux vers l’Europe, l’Italie a fait ressurgir la peur de l’éclatement de la Zone Euro. En réalité, ce vote populiste ne traduit pas un rejet unanime de l’Europe. Il est plutôt une claque politique donnée à une forme de technocratie et à l’incapacité de nos dirigeants à entendre certaines craintes. Au-delà des enjeux humanitaires, ce vote sanction n’est que la résultante de l’immigration massive que vit l’Italie depuis des mois. Comme pour les États-Unis, personne n’a intérêt à un éclatement de la Zone Euro. Plusieurs signaux montrent que nos dirigeants ont compris le message politique : aménagement des accords de Dublin pour le problème migratoire, signaux forts de l’Allemagne sur l’appartenance à l’union monétaire, rapprochement avec la France. Coté économique, l’Europe semble aller plutôt bien. Le renchérissement du dollar est une aubaine pour les exportations, Les indicateurs d’investissements des entreprises ou de création d’emploi restent bons.

Si la volatilité risque de perdurer, nous restons convaincus que la valorisation de votre patrimoine financier ne pourra se faire sans une certaine prise de risque sur les marchés actions. Paradoxalement, certains actifs refuges, comme les obligations ou l’immobilier, pourraient être à court ou moyen terme plus risqués, tant en termes de valorisation que de liquidité.

Le retour de la volatilité remet à l’honneur les gérants actifs. Les marchés redeviennent discriminants. Le travail de ces gérants permettra, sans nul doute, de générer de la performance en sachant rester à l’écart des chausses trappes tendus par les marchés…

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Prélèvement à la source et réduction d’impôts :

2018 est une année de transition importante pour la fiscalité des revenus. Le passage au prélèvement à la source peut avoir un impact fort sur certaines opérations que vous envisageriez d’ici la fin de l’année. C’est le cas de versement sur des produits retraites comme le PERP ou Madelin. Selon votre situation, il peut être judicieux de reporter vos versements à 2019 ou 2020, surtout pour les PERP. De même, si vous envisagiez des travaux sur des biens à usages locatifs, selon la nature et les montants des travaux, il peut très intéressant de les réaliser en 2018, vous bénéficierez d’une déduction majorée. Nous sommes à votre disposition pour étudier avec vous les actions à mener.

L’année des changements et de l’anticipation

2018 s’annonce comme une année chargée en changements. La nouvelle Loi de Finance pour 2018 vient profondément réformer la fiscalité du patrimoine. En parallèle, l’entrée en vigueur de plusieurs directives européennes impose des normes nouvelles au monde de l’épargne. Sur le plan économique, après avoir longtemps vécu dans un climat de crise, le retour de la croissance est mondial. De nouvelles questions naissent sur la pérennité de ce mouvement.

1. Gestion de vos actifs

En 2017, l’économie mondiale est assurément sortie de crise. En 2018, la croissance devrait être maintenue, mais avec des moteurs de croissance plus variés.

Il semble que celle des États-Unis devrait perdurer, mais avec un rythme moins soutenu, et devrait venir contrebalancer le plan fiscal du Président TRUMP. Ce plan sera favorable à un plus grand nombre d’entreprises notamment dans l’industrie et le secteur des biens de consommation.

De même la croissance des pays émergents va continuer, soutenue par le prix des matières premières et le développement d’un marché domestique plus structuré. Par ailleurs, les perspectives en Europe restent bonnes, même si une légère décélération est possible. Là encore, cette croissance reposera sur plus de secteurs qu’en 2017, consolidant son assise.

Enfin, toutes les grandes banques centrales qui rentrent dans une phase de « normalisation monétaire », restent à la manœuvre avec pour objectif le maintien d’un équilibre.

En synthèse, nous ne sommes pas en fin de cycle économique. La reprise se poursuit. L’environnement reste donc favorable aux actifs risqués face à des taux d’intérêts qui resteront bas. Ce climat printanier ne doit pas nous faire oublier les risques potentiels.

Le cycle de croissance qui semble bien ancré, entrainera des tensions inflationnistes normales et inévitables. Le rythme d’évolution de ce couple « croissance / Inflation » pourra générer des mouvements brutaux sur les marchés. De ce fait, l’action des banques centrales sera à nouveau fondamentale. Tout faux pas pourrait être durement sanctionné. Le marché obligataire pourrait connaître des passes difficiles.

Enfin, nous avons bénéficié d’un mouvement profond de hausse des marchés actions avec une volatilité quasi inexistante. Le retour de la volatilité est inévitable. Il ne faut pas en avoir peur, elle est le carburant naturel des marchés actions. En revanche, le poids de la gestion passive (ETF, …) dans l’industrie financière est devenu très important. En phase de stress, les mouvements des marchés seront amplifiés à cause du poids de cette gestion passive. Face à cela, il nous semble qu’il faut :

  • Privilégier les actions versus les taux,
  • Préférer le crédit (dette privée) à la dette d’État,
  • Préférer les actions grandes capitalisations européennes, japonaises et émergentes, tout en étant très vigilant sur leur valorisation.
  • La gestion dite « value » pourrait être d’autant plus pertinente.
  • Privilégier le couple « rendement/risque »,

ll ne faut donc pas avoir peur de l’année 2018. Seul le risque sera rémunérateur. Mais face au retour de la volatilité, il faudra être sélectif et actif dans la gestion. 2018 sera sans conteste une année favorable aux gérants dont la gestion est active. Ce sera le cœur de notre action dans le suivi de vos actifs.

2. Loi de finance 2018

Indéniablement, la Loi de Finance 2018 va changer de nombreux points pour l’ensemble des contribuables. Cette loi prépare l’entrée en application du prélèvement à la source en janvier 2019. Dès à présent, nous nous tenons à votre disposition pour vous expliquer l’impact de cette loi sur votre patrimoine. Certaines mesures imposent une anticipation plus grande des choix fiscaux à opérer.

Adieu, « l’ISF », vive « l’IFI ». Seul le patrimoine immobilier sera taxé à l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Attention néanmoins, le passif déductible est moins étendu que précédemment. De même, l’immobilier est entendu de façon plus large que ce soit par le mode de détention (nue-propriété) ou par la nature des actifs comme les SCPI ou OPCI détenus en assurance vie.

La « Flat Tax » qui vient taxer les revenus de votre patrimoine financier peut être une opportunité pour les personnes dont le taux marginal d’imposition était supérieur à 14 %. Attention, néanmoins, l’option pour cette Flat Tax pendant une année fiscale, à première vue plus intéressante, s’appliquera à tous vos revenus d’épargne, mais aussi aux dividendes et plus-values de cession de parts. L’anticipation devient le maitre mot de la fiscalité.

Enfin, nous souhaitons attirer votre attention sur la mise en place du prélèvement à la source en 2019. Outre le mythe de l’année blanche que nous tenons à combattre, le prélèvement à la source aura un impact plus ou moins fort sur votre trésorerie 2018 et 2019. Le trésor public va estimer un impôt de référence en 2019. Cette mesure impacte donc la stratégie de vos revenus sur 2018, vos versements en épargne retraite, ou encore les investissements immobiliers générant un déficit foncier. Nous pouvons vous accompagner dans ce travail d’anticipation. Il sera important d’échanger avec une vision large et exhaustive de vos projets sur l’année 2018 et 2019.

3. Évolution réglementaire

En dernier lieu, nous souhaitons revenir sur les différentes directives européennes qui entrent en vigueur en France (PRIIPS, MIF, DDA, …) en 2018. Elles imposent des obligations réglementaires à l’ensemble des acteurs qui distribuent de l’épargne. Ces directives nées des crises financières passées, visent à mieux informer et protéger les épargnants.

Chaque opération imposera, à tous, un formalisme renforcé qui va générer une charge administrative et financière lourde pour tous les établissements financiers. L’offre produit comme la qualité de service pourrait être fortement altérée.

Depuis plusieurs mois le cabinet Version Patrimoine a engagé des investissements informatiques et humains, pour répondre à ces nouvelles obligations, afin de limiter l’impact de ces mesures sur la qualité de notre service. Face à ces nouvelles obligations, nous serons amenés à vous rencontrer plus régulièrement pour mieux anticiper avec vous les actions à mener. Ainsi, si vous devez investir avant une date importante (échéance fiscale, anniversaire, …), l’anticipation que nous aurons eu ensemble permettra un traitement plus fluide de ces opérations face à ces nouvelles exigences.

2017 - L’année du « stock picking »

Ce premier semestre boursier est confortable. La majorité des bourses mondiales a progressé de 5 à 10 % selon les régions et monnaies locales. Même les marchés obligataires profitent de cette embellie, par le maintien des taux bas. Les craintes géo politiques ont été oubliées, et les chiffres micro ou macro-économiques sont globalement satisfaisant. Ce mouvement peut-il continuer ? Doit-on craindre un brusque retournement de tendance.

1. L’année du grand écart

Sur un plan géo-politique

Cette indifférence des marchés ne doit pas occulter les enjeux et risques potentiels pour cette nouvelle année qui commence.

Aux Etats-Unis comme en Europe, une menace politique perdure. La récente élection de Donald TRUMP ne doit pas faire oublier les outrances de sa campagne, et le risque isolationniste qui coûterait cher à la croissance mondiale. Ses premiers pas, mais surtout les contre-pouvoirs existants, laissent cependant augurer d’une action plus pragmatique.

En Europe, les partis populistes anti-européens restent crédités d’intentions de vote assez élevées. L’inquiétude des investisseurs internationaux s’est traduite par un retrait d’environ 100 milliards de dollars des fonds en actions européennes sur les derniers mois. Malgré la relative bonne performance du CAC 40 en 2016, cette inquiétude reste particulièrement forte concernant la France. Celle-ci se traduit de façon plus visible dans l’écart de taux entre la France et l’Allemagne pour les obligations d’Etat a? 10 ans.

Difficile de surcroît de se fier aux sondages. Il est fort probable que jusqu’aux résultats des élections, une certaine volatilité perdurera sur les marchés.

Face à ces risques, il faut souligner certaines forces de rappel. La Banque Centrale Européenne vient récemment de clarifier sa politique monétaire. Elle restera très accommodante pour les 12 prochains mois. C’est un élément de stabilité très important pour contrer les incertitudes liées à un calendrier politique chargé en Europe.

De même quel que soit notre sensibilité politique, les mesures « annoncées » par le nouveau président américain pourraient intensifier le mouvement de « reflation » amorcé aux Etats-Unis (*hausse de la croissance nominale, des salaires et de l’inflation). Pour répondre aux engagements du nouveau président, la politique monétaire américaine devrait faire la part belle à des mesures d’expansion budgétaire dans l’espoir d’alimenter la croissance et la hausse des marchés dans le monde.

Sur un plan économique

Les bonnes performances des marchés d’actions s’expliquent avant tout par le retour d’une croissance soutenue en Europe depuis le début de l’année, et la dynamique de reflation qui a pris pied au niveau de l’économie mondiale depuis l’été. Ce mouvement est soutenu par une modification des politiques économiques qui privilégient des actions budgétaires et non plus uniquement des actions monétaires.

Le ciel s’est éclairci. Petit à petit, les craintes de récession aux Etats-Unis et en Chine se dissipent. La remontée de l’inflation un peu partout vient balayer la grande peur d’un mouvement de déflation mondiale. Cette tendance devrait se poursuivre en 2017. Pour la France comme pour le monde, le scénario central reste donc plutôt porteur ; mais alors que pour les Etats-Unis les bonnes nouvelles sont déjà largement valorisées par le marché, l’Europe peut réserver des surprises favorables tout au long de l’année.

Au final, cette action à la fois plus libérale mais aussi interventionniste à travers des plans de dépenses doit créer un choc positif sur les marchés qui pensent enfin pouvoir sortir de la « stagnation structurelle » dans laquelle l’économie semblait enfermée.

2. Pour vos avoirs financiers

Les conditions d’une poursuite du mouvement haussier semblent réunies a? court terme, surtout si les bénéfices des entreprises donnent des signes encourageants.

Les actions des pays développés devraient progresser en 2017 ; si les marchés actions japonais et émergents paraissent attractifs, ils pourraient souffrir de toute tension possible dans les échanges commerciaux. L’élection de Donald TRUMP nous oblige à nuancer notre conviction du retour en grâce des émergents exprimée dans notre précédent point semestriel.

Néanmoins, en 2017 les marchés obligataires seront nettement plus discriminants. Seules certaines classes d’actifs et secteurs profiteront de cette embellie. Ainsi le mouvement de reflation qui marque le point bas des rendements des obligations à travers le monde, ne milite pas en faveur de l’investissement sur cette classe d’actif. Si votre profil d’investisseur vous oblige à une certaine prudence, sachez qu’il faut privilégier la dette d’entreprise aux obligations d’Etat (qui composent malheureusement plus de 90 % des fonds euros de l’assurance vie). De même, dans un scénario de remontée des taux, les obligations à duration courte seront mieux protégées que les obligations à long terme.

Malgré une volatilité inévitable en 2017, il faudra privilégier les actions par rapport aux obligations. Outre les éléments techniques cités précédemment, des éléments structurels renforcent cette conviction. Malgré une remontée évidente des taux, nous restons dans un environnement de rendements faibles, et ce, de façon durable. Le vieillissement des populations et la croissance faible de la productivité limitent le potentiel de croissance économique et donc l’augmentation des rendements réels. Aussi, seul la prise de risque sera génératrice de rentabilité.

La sélection de titres va reprendre ses droits et la qualité des gérants « actifs » va l’emporter sur une gestion indicielle passive. Vous pouvez compter sur toute notre attention dans la sélection et le suivi de ces sociétés de gestion.

3. Pour votre patrimoine

2017 est une année importante pour la gestion de votre patrimoine. La loi de finance, qui met en place le « prélèvement à la source » de l’impôt sur le revenu, implique de nombreux changements dans le suivi fiscal de votre dossier. Pour autant, avant le résultat des présidentielles, difficile d’envisager des actions pérennes, tant cette loi pourrait être éphémère. De même, la loi Sapin II votée fin 2016, qui a fait naître beaucoup de craintes pour les détenteurs de contrat d’assurance vie, nécessite quelques explications.

Pour faire face à tous ces enjeux, l’équipe de Version Patrimoine se renforce. Notre équipe de 9 personnes, peut vous accompagner au quotidien sur de nombreux sujets : épargne, assurances, immobiliers, bilan successoral ou retraite … Pour marquer cette évolution permanente, nous avons modifié notre communication à travers un logo plus contemporain. Tout au long de l’année, à travers une «Newsletter» notamment, nous vous informerons sur les nombreux sujets liés à votre patrimoine.