Comme chaque année à cette période, vous trouverez ci-après un point sur la situation économique et sur vos placements.
1 - Une météo bien capricieuse …
Il y a à peine six mois, les marchés ont connu une violente correction, qui a effacé plusieurs mois de rendement. La crainte majeure était l’éventuelle adoption par les banques d’une politique monétaire moins accommodante, sous fonds de guerre commerciale, rythmée par les tweets incendiaires du Président TRUMP. Un semestre plus tard, les marchés ont rebondi tout aussi brutalement. Il est difficile de définir un cap clair pour la gestion de ses actifs, quand la boussole se comporte comme une girouette.
Quelle est la situation économique
Pour y voir, clair, il convient de déterminer les tendances de fonds, en faisant abstraction de cette météo changeante.
Une certitude : les banques centrales ont, sur les dernières années, été le driver des marchés. Leur politique monétaire a, assurément, permis de sortir l’économie de la violente crise économique de 2008. L’abaissement des taux directeurs que l’on pourrait résumer à l’ouverture en grand des vannes du crédit, a donné à l’ensemble des acteurs économiques un cadre favorable pour investir et relancer l’activité. Mais comme tout traitement, on ne peut occulter certains effets indésirables : spéculation, orthodoxie budgétaire, taux déconnectés de la réalité économique, bulle sur le crédit. Espérons que le remède ne soit pas pire que le mal, …
Pour autant, la croissance mondiale est résiliente, eu égard aux craintes de la fin d’année dernière. Elle se situe autour de de 3,3 %. Quant à la guerre commerciale, dont les rebondissements n’ont rien à envier aux meilleures séries de « Netflix », tout laisse à penser qu’elle pourrait durer. Il ne s’agit pas d’un mauvais épisode, mais plus d’un fil rouge dans les négociations commerciales entre États, qui laisse augurer que, régulièrement, les différents États vont utiliser la menace pour négocier. Les conséquences sont lourdes, ainsi nous pouvons noter que les indicateurs avancés, des deux « belligérants » actuels, ralentissent.
Ce contexte incertain a conduit, l’OCDE comme le FMI, à revoir à la baisse leur prévision de croissance pour 2020.
En synthèse, la croissance mondiale résiste et la situation économique des pays est plutôt bonne. En revanche, les tensions géopolitiques actuelles fragilisent cette tendance.
Comment investir ses capitaux dans ce contexte
Le ralentissement potentiel de la croissance mondiale, pousserait à investir sur des actifs obligataires, réputés moins risqués. Cependant, l’action des banques centrales, rend leur attrait très limité ; elle laisse aussi à penser que les taux vont rester durablement bas.
Les investisseurs se tournent vers des actifs plus rémunérateurs : les actions d’une part, dont la hausse récente, implique une sélection accrue, mais aussi des actifs non cotés, ou de l’immobilier de rapport, dont il est important de rappeler le caractère peu liquide.
On peut aisément imaginer que les marchés vont connaitre des périodes de volatilité plus fréquentes et brutales. Il nous semble pertinent de savoir en tirer profit.
A court terme, nous vous invitons à matérialiser les plus-values latentes enregistrées depuis le début de l’année. Il convient aussi de prendre des positions d’attente, pour pouvoir bénéficier de tous replis marqués du marché action.
Enfin, l’allocation globale de vos actifs doit être revisitée. Pour les détenteurs de contrats d’assurance vie, le fonds euros permettra de répondre au mieux à la sécurisation de vos actifs, conformément à votre profil d’investisseur. Pour la recherche de valorisation, seule une prise de risque maitrisée sera rémunératrice.
Nous avons sélectionné plusieurs fonds qui, par leur technique de gestion devraient mieux répondre à ce cycle plus volatile. Enfin, une gestion plus tactique, avec un suivi régulier, permettra d’optimiser la gestion de vos actifs.
2 – Focus sur la Loi PACTE
La loi PACTE devrait venir profondément modifier l’épargne retraite. Le gouvernement souhaite harmoniser et assouplir les dispositifs d’épargne retraite (PERCO, Article 83, Madelin et PERP). Pour cela, la loi PACTE prévoit de développer la portabilité des produits retraite. Un salarié qui change d’entreprise et qui détient un PERCO, pourra le transférer dans sa nouvelle entreprise sans en ouvrir un nouveau. Le transfert des encours d’un placement retraite vers un autre devrait également être assoupli.
Le second changement important concerne la sortie des produits retraites. Alors qu’aujourd’hui, la sortie ne se fait qu’en rentes viagères, sauf 20 % sur le PERP qui peut être débloqué en capital, le gouvernement voudrait rendre plus souple la sortie de ces placements.
Les contribuables devraient avoir la possibilité de récupérer tout ou partie de leur capital lors du départ en retraite. Nous attendons de connaître la fiscalité qui sera appliquée à cette sortie. Elle aura un fort impact sur l’attrait de ce dispositif.
Ces changements ont pour but d’inciter les épargnants à renforcer leur épargne retraite individuelle afin que chacun se constitue sa propre retraite. A ce jour, seulement 11,70 % des français ont recours à ces placements.
Une fois les éléments techniques connus, vous serez certainement sollicités pour modifier et adapter les placements détenus. Sachant que ces mesures impacteront surtout la phase de retraite, il nous semble important de se laisser un temps d’observation pour mieux comprendre la portée de ces changements. Nous serons à vos côtés pour analyser l’intérêt pour vous de ces nouvelles mesures.
En attendant, nous vous souhaitons un bon repos estival et restons à votre entière disposition pour commenter ensemble cette situation semestrielle.