Un tweet ne fait pas la tendance…
L’inventeur de Twitter, Jack DORSEY, doit se frotter les mains. La météo boursière depuis quelques mois a été rythmée par les tweets intempestifs du président Donald TRUMP. Les marchés ont renoué avec une plus forte volatilité. Dans ces périodes de turbulences, il est difficile de faire la part des choses entre les bruits de marchés, dont il faut savoir s’abstraire, d’un véritable changement de tendance. Comme à chaque fois, il est indispensable de prendre du recul et, les yeux rivés sur la boussole, de garder le cap, …
Le premier semestre 2018 s’achève sur une note neutre voir négative pour les différentes places européennes. La peur que traduit ces mouvements de marchés sont principalement dues à des problématiques politiques. La stratégie de Donald TRUMP fait craindre une guerre commerciale, sans précédent, entre les États Unis et le reste du Monde. La situation italienne est aussi au centre des inquiétudes et met en exergue les problèmes de gouvernance de l’Europe. Par ailleurs, certains risques économiques sont clairement identifiés, des prévisionnistes sont en train de revoir à la baisse leurs anticipations à court terme pour la zone Euro. Certains pays émergents ont souffert de la hausse du prix du pétrole, mais aussi des politiques moins accommodantes des banques centrales, qui font ressortir les problématiques de dettes de ces pays.
La peur n’étant pas le risque, il convient d’analyser ces éléments pour avancer avec discernement. Sur les années écoulées, les sources d’inquiétudes n’ont pas manquées : crise chinoise, variation des cours du pétrole, «Brexit», élections américaines ou instabilité politique en Europe. A chaque épisode, de façon épidermique, les marchés ont souvent sur réagi à ces bruits, sans que pour autant l’amélioration de la situation macroéconomique, qui doit être la boussole de toute investisseur, soit mise à mal.
Sur cette guerre commerciale annoncée, il est évident que le style Trump bouleverse les codes. Cette posture guerrière peut lui être bénéfique sur un plan politique intérieure, à quelque mois des élections de mi-mandat aux USA. Mais en réalité, l’Amérique à trop à perdre à se mettre le reste du monde à dos. Trop de protectionnisme annulerait les effets positifs de sa réforme fiscale ; pire, les industriels américains pourraient être les premières victimes de ces mesures. Nous prenons le pari que le discours va s’adoucir une fois que le sujet perdra de sa dimension politique. Au-delà de ces bruits, la croissance américaine reste forte, soutenue par une consommation domestique dynamique, des investissements importants et un commerce extérieur en amélioration. De plus, la FED devrait continuer tranquillement sa politique de normalisation monétaire. Les risques inflationnistes craints ne seraient pas fondés.
Si l’on tourne les yeux vers l’Europe, l’Italie a fait ressurgir la peur de l’éclatement de la Zone Euro. En réalité, ce vote populiste ne traduit pas un rejet unanime de l’Europe. Il est plutôt une claque politique donnée à une forme de technocratie et à l’incapacité de nos dirigeants à entendre certaines craintes. Au-delà des enjeux humanitaires, ce vote sanction n’est que la résultante de l’immigration massive que vit l’Italie depuis des mois. Comme pour les États-Unis, personne n’a intérêt à un éclatement de la Zone Euro. Plusieurs signaux montrent que nos dirigeants ont compris le message politique : aménagement des accords de Dublin pour le problème migratoire, signaux forts de l’Allemagne sur l’appartenance à l’union monétaire, rapprochement avec la France. Coté économique, l’Europe semble aller plutôt bien. Le renchérissement du dollar est une aubaine pour les exportations, Les indicateurs d’investissements des entreprises ou de création d’emploi restent bons.
Si la volatilité risque de perdurer, nous restons convaincus que la valorisation de votre patrimoine financier ne pourra se faire sans une certaine prise de risque sur les marchés actions. Paradoxalement, certains actifs refuges, comme les obligations ou l’immobilier, pourraient être à court ou moyen terme plus risqués, tant en termes de valorisation que de liquidité.
Le retour de la volatilité remet à l’honneur les gérants actifs. Les marchés redeviennent discriminants. Le travail de ces gérants permettra, sans nul doute, de générer de la performance en sachant rester à l’écart des chausses trappes tendus par les marchés…
?Prélèvement à la source et réduction d’impôts :
2018 est une année de transition importante pour la fiscalité des revenus. Le passage au prélèvement à la source peut avoir un impact fort sur certaines opérations que vous envisageriez d’ici la fin de l’année. C’est le cas de versement sur des produits retraites comme le PERP ou Madelin. Selon votre situation, il peut être judicieux de reporter vos versements à 2019 ou 2020, surtout pour les PERP. De même, si vous envisagiez des travaux sur des biens à usages locatifs, selon la nature et les montants des travaux, il peut très intéressant de les réaliser en 2018, vous bénéficierez d’une déduction majorée. Nous sommes à votre disposition pour étudier avec vous les actions à mener.